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FinTech: pourquoi la Chine ne croquera pas le monde

Sébastien Cromback
Rédigé par

Dernière modificationjanv. 20202 min lues

Après l’industrie, les services financiers innovants chinois sont en plein boom! Pour les Européens et les Américains, il s’agit davantage d’un modèle à suivre que d’une potentielle menace.

À chaque sursaut économique chinois, sa tempête médiatique. Les start-up spécialisées dans les technologies financières n’y échappent pas : au début du mois, Les Échos expliquaient que «la Chine monte en puissance et dépasse les États-Unis». Une approche comparative qui laisse entendre que les pépites chinoises vont croquer le monde et que les start-up américaines ou européennes sont vouées à disparaître. Il n’est en fait sujet que de montants d’investissements, forcément proportionnels à la taille du marché chinois, comprendre gigantesques. Selon Accenture, les investissements dans les FinTech ont dépassé les 10 milliards de dollars en 2016 en Chine, contre 9,2 milliards en Amérique du Nord et 2,4 milliards de dollars en Europe.

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La question de l’expansion internationale des FinTech chinoises, si elle n’est pas urgente, mérite toutefois d’être posée. Notons avant tout que le paysage chinois est bien différent : les tickets d’investissements sont pharaoniques ce qui fausse l’idée d’une diversité de potentielles licornes dans le secteur, comme l’illustre la levée de fonds en avril dernier de la filiale d’Alibaba Ant Financial Services de 4,5 milliards de dollars. De fait, les licornes chinoises du secteur sont moins nombreuses. Ce paysage est par ailleurs dominé par des acteurs historiques du numérique pour ne pas citer Baidu, Tencent, Alibaba etc. qui cherchent tous à ouvrir de nouveaux services pour leurs utilisateurs dont le volume est déjà colossal.

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Même si le Financial Times estime que la Chine menace Londres, les FinTechs chinoises ne sont leaders que sur leur marché local: seules les tendances d’investissement divergent. Autant dire que de l’eau coulera sous les ponts avant de voir ces acteurs passer à l’offensive en Europe. Le Vieux Continent doit davantage regarder de près l’offensive des sociétés américaines qui sont déjà implantées, pour ne pas citer Google, Facebook ou même Amazon qui pourrait adopter une stratégie proche de celle d’Alibaba en Chine. Les FinTechs chinoises sont quant à elle bien plus intéressées par leurs capacités à être présents là où les touristes chinois se trouvent et par des marchés émergents en Asie du Sud-Est ou encore, en Afrique. Chaque année, 120 millions de touristes voyagent à l’étranger, raison pour laquelle Ant et des marchands européennes comme les Allemands Wirecard et Concardis ont noué des partenariats. Aux Etats-Unis, les chinois peuvent également consommer sans difficulté les services d’Uber, Airbnb ou encore chez Macy’s avec leur porte-monnaie numérique Alipay.

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Se servir de la Chine comme exemple

Dans le secteur des FinTech, la Chine doit davantage être perçue comme un exemple voire une source d’inspiration plutôt qu’une menace. Son marché de 700 millions d’internautes offre des opportunités en matière de paiements mobiles notamment via l’intégration des systèmes de paiement dans les messageries instantanées, les prêts en ligne grâce une convergence entre prêts et plateformes e-commerce et l’investissement en ligne. Ingrédient clef de cette recette à succès: les investissements indirects du gouvernement dans des fonds d’investissement.

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Le prêt entre particulier connaît également son heure de gloire: selon Wind Info la Chine compte plus de… 3000 plateformes! Un marché qui compte donc également ses excès… La Chine montre toutefois la voie car les causes et les conditions sont réunies pour que le pays devienne le plus grand laboratoire des FinTechs au monde: la facilité avec laquelle sont par exemple implémentés les paiements par QR Code dans WeChat, le WhatsApp chinois, a de quoi inquiéter l’Europe et les Etats-Unis quant à leur retard sur les usages et ce également en matière de convergence et de démocratisation des produits financiers comme l’a démontré Alibaba.

Rassurons-nous : si les Chinois ont certainement un temps d’avance, ils restent dans un marché relativement fermé et les capitaux-risqueurs étrangers ne risquent pas de délaisser les start-up européennes pour les chinoises, restrictions réglementaires obligent. Le seul risque à ce jour est donc de voir les géants chinois prendre des participations dans des sociétés européennes. Ce qui bénéficierait à la croissance des sociétés européennes.

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