Les prestataires de services de paiement : définition et rôle
Dernière modificationjuin 2020 Lecture : 2 minutes
Les prestataires de services de paiement : définition et rôle
Les initiales PSP désignent les prestataires de service de paiement (ou « payment service provider » en anglais), des entreprises dont le but est de fournir des services permettant à des commerçants d’accepter des paiements en ligne.
En d’autres termes, un PSP est un intermédiaire entre un commerçant et une banque : il met en place une page web qui permet d’établir un lien sécurisé entre le site marchand et les banques impliquées, et ce via plusieurs moyens de paiement, principalement la carte de crédit et les portefeuilles en ligne, mais aussi parfois le prélèvement bancaire ou le virement bancaire.
Organisant, vérifiant et autorisant les paiements en ligne, les prestataires de service de paiement sont indispensables à tous les sites d’e-commerce, mais également aux marketplaces. S’ils peuvent parfois constituer une garantie, un élément rassurant pour un acheteur, ils sont aussi, et surtout, une excellente protection contre la fraude.
À ce propos, ils ont tous dû récemment innover pour se conformer à la directive européenne DSP2 qui impose dorénavant une authentification forte, dite aussi « multi-facteurs » ou double puisqu’il faut dorénavant prouver son identité par deux éléments : il n’est donc plus possible de payer en un seul clic ou un utilisant une carte de paiement pré-enregistrée dans une application.
Les prestataires de services de paiement en France
Le marché français est principalement occupé par quatre prestataires de service de paiement : Worldline (anciennement Atos Worldline), Paybox, Ogone et Monext (via Payline). Lancé en 1996, Worldline est le leader incontestable avec près de 60 % du marché, soit près de 45 000 clients (dont environ 500 grands comptes avec des clients aussi prestigieux que Vente Privée, Cdiscount ou encore Voyages-Sncf), et une plateforme conçue pour traiter jusqu’à 1 milliard de transactions par an.
Suivent ses trois principaux concurrents qui oscillent entre 10 et 15 % de part de marché. Aujourd’hui propriété du groupe américain Verifone, Paybox est bien installé à la deuxième place, avec environ 26 000 clients. Il est cependant menacé par le développement rapide de Monext et d’Ogone, dont la croissance est de l’ordre de 20 %, stimulé par un déploiement dans le monde entier.
Quant aux paiements eux-mêmes, le pays de la carte bleue reste fidèle à ses habitudes : selon un rapport de la Fédération de l’e-commerce et de la vente à distance, 85 % du chiffre d’affaires des e-commerçants français sont réalisés par carte bancaire. Derrière, les portefeuilles en ligne (tels que Paypal ou Skrill, l’ancien Moneybookers) représentent seulement 9 % des achats en ligne.
Il est toutefois possible que la situation évolution, d’une part en raison du développement des moyens de paiement dématérialisés, notamment avec les solutions mobiles Google Pay et Samsung Pay, d’autre part en raison du développement de solutions proposées par les banques elles-mêmes. Développée par le Crédit Mutuel, Cybermut est un service de paiement par carte bancaire sécurité par un protocole SSL (Secure Socket Layer) et fonctionnant sur la plupart des navigateurs (Google Chrome, Firefox, Internet Explorer…). Mais nous aurions également pu citer Sogenactif, Mercanet ou Systempay.
Enfin, d’autres solutions pourraient se développer, à l’instar de ce qui se fait déjà chez nos voisins européens, comme le virement bancaire populaire en Allemagne, via Sofort, et aux Pays-Bas, via iDeal. Les choix des marchands seront sans doute guidés par la facilité d’installation et d’utilisation, mais aussi par le montant des commissions pratiquées. Et il y a donc fort à parier que dans un cadre aussi concurrentiel, les prestataires de service de paiement revoient leurs tarifs à la baisse pour s’imposer.
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