Définition : qu’est-ce que l’écart d’acquisition ?
Dernière modificationnov. 2020 Lecture : 2 minutes
L’écart d’acquisition est une notion comptable utilisée lors de l’achat d’une entreprise par une autre, généralement plus importante. Désignant l’écart existant entre la valeur réelle de l’entreprise et son prix d’achat, l’écart d’acquisition est également appelé « survaleur ».
Cet écart s’explique par le fait que la valeur d’une entreprise ne se mesure pas uniquement à sa comptabilité. En effet, si le bilan et le compte de résultat peuvent vous permettre d’estimer facilement le prix de vente d’une société, d’autres paramètres doivent entrer en compte, notamment les conséquences d’une telle prise de contrôle.
Racheter une entreprise peut ainsi être un moyen d’acquérir une marque, un nom réputé, d’obtenir un certain savoir-faire technologique ou, plus simplement encore, de faire disparaître un concurrent et de prendre sa place sur le marché.
C’est la raison pour laquelle la valeur réelle d’une entreprise n’a pas nécessairement de lien avec sa valeur comptable : parmi les exemples que nous venons de citer, aucun ne figure au bilan, mais leur valeur reste néanmoins indéniable car l’acquisition est synonyme d’avantages économiques futurs.
Écart d’acquisition ou écart d’évaluation ?
Pour être plus précis, les experts ne qualifient pas la différence entre la valeur comptable et la valeur d'acquisition d’écart d’acquisition. Ils utilisent le terme d’« écart de première consolidation ». Celui-ci se compose de l’écart d’évaluation et de l’écart d’acquisition.
l'écart d'évaluation est clairement identifié : il s’agit de la différence entre la valeur réelle d'un actif et sa valeur comptable telle qu’elle apparaît dans les documents comptables. Il s’agit notamment des plus-values (voire des moins-values) constatées sur ces actifs. Par exemple, lorsqu’une entreprise possède des biens immobiliers, leur valeur d’achat figure dans les documents comptables, mais celle-ci peut avoir augmenté ou diminué sur le marché de la ville. Il est alors possible de calculer l’écart d’évaluation et d’en tenir compte.
l'écart d'acquisition correspond, quant à lui, à la différence entre la valeur de l’entreprise et son prix d’achat. Il concerne tous les éléments immatériels qui ont une valeur mais qu’il n’est pas facile d’évaluer. Imaginons ainsi qu’une entreprise rachète son principal concurrent : elle deviendra le leader incontournable et pourra augmenter ses tarifs en écrasant la concurrence.
Les différences entre l’écart d’acquisition et le « goodwill »
Enfin, pour être encore plus précis, il est important de conclure en précisant que si le terme français d’« écart d’acquisition » et le terme anglais de « goodwill » sont souvent considérés comme des synonymes, représentant la différence entre le prix d’achat et valeur réelle, ils ne font pas référence aux mêmes référentiels comptables dans le cadre de l’établissement des comptes consolidés.
En effet, l’écart d’acquisition est une notion française, issue du règlement n°99-02 du Comité de la Règlementation Comptable (CRC) alors que la notion de « goodwill » est internationale, en référence à la norme « Regroupements d’entreprises » de l’IFRS 3, l’IFRS étant l’acronyme d’« International financial reporting standards » ou, en français, des Normes internationales d'information financière.
Deux différences majeures en découlent. D’une part, les IFRS appliquent le principe de juste valeur plus largement que les normes françaises, retenant davantage de traitements comptables (à titre d’exemple, les frais d’acquisition des titres y sont inscrits en charges). D’autre part, le suivi ultérieur des valeurs n’est pas le même : selon les IFRS, le « goodwill » n’est pas amorti et fait l’objet d’une dépréciation.
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