Le fonctionnement de la Titrisation
Dernière modificationjuil. 2021 Lecture : 2 minutes
La titrisation est apparue aux Etats-Unis dans les années 60 et s’est démocratisée en Europe dans les années 2000. En effet, l’émergence des marchés financiers en France dans les années 80, avec la libéralisation de l’économie a amené le législateur à introduire la loi du 23 décembre 1988, sous l’égide du gouvernement de Pierre Bérégovoy.
L’objectif initial de la titrisation était de permettre aux investisseurs de transférer des actifs comme des créances (prêts en cours par exemple), par la transformation de ces titres de créance en titres financiers, qui pourront être émis sur le marché des capitaux. La titrisation est notamment connue par rapport à la crise des Subprimes en 2007.
En quoi consiste la titrisation ?
On définit la titrisation comme étant un montage financier qui vise à générer des titres sur un ou plusieurs actifs. Il peut s’agir de créances, qui seront transformées en titres. L’expression « titrisation » y trouve sa source et permet au propriétaire du titre de générer des revenus.
Ainsi, au sein du panier de l’actif sous-jacent, le détenteur du portefeuille détient en quelque sorte une fraction de ce même portefeuille de titres. Ainsi, la titrisation permet de créer un produit financier et un portefeuille d’actifs financiers. Ce portefeuille est ensuite vendu par tranches à des investisseurs.
On peut citer par exemple les crédits immobiliers, nommés ‘’ mortgage backed securities ’’ (MBS). Il s’agit d’un portefeuille de crédits immobiliers qui sont mis en commun et sera découpé en plusieurs morceaux ? afin d’être revendus.
Les différents types de titrisation
On dénombre différents types d’opérations liées à la titrisation, les opérations diffèrent selon les actifs sous-jacents :
ABS que l’on nomme en Anglais (« Asset Backed Securities ») : il s’agit de l’ensemble des opérations de titrisation.
CDO que l’on nomme en Anglais ( « Collateralised Debt Obligation ») : il s’agit de titres financiers qui bénéficient de garanties par des créances bancaires.
CLO, que l’on nomme en Anglais ( « Collateralized Loan Obligation »), désigne les obligations qui sont adossés au portefeuille.
MBS ( Mortgage Backed Securities »), désigne des crédits hypothécaires qui sont titrisés.
D’une manière, la titrisation peut être effectuée sur tous les instruments financiers, qu’ils s’agissent de créances commerciales, de loyers de biens immobiliers, de royalties …
Comment fonctionne une titrisation ?
À savoir que la mise en place d’une titrisation est une opération plutôt complexe, qui nécessite de faire intervenir plusieurs acteurs. Généralement, plusieurs acteurs entrent en jeu comme l’originateur, qui est l’organisme détenteur de la créance. Ainsi, l’originateur a pour rôle de vendre les titres à une entité juridique qui est chargée de protéger les potentiels acheteurs.
Cette entité juridique en charge de protéger les investisseurs se nomme « Special Purpose Vehicule » (SPV). On nomme l’entité SPV dans le jargon financier « conduit ». L’opération de titrisation consistera à revendre le panier de créances, à un organisme nommé « trust ».
Le trust a pour rôle d’émettre des titres et travail de concert avec plusieurs SPV. Il s’occupe de l’émission des titres.
Les avantages et les limites de la titrisation
La titrisation permet d’augmenter la liquidité des différents placements et de permettre de les rendre accessibles aux petits investisseurs. En effet, un prêt étudiant de 150 000 $ trouvera davantage d’acheteurs, lorsqu’il sera subdivisé en tranche de 5 000 $.
Comme principale limite, la titrisation a tendance à rendre le système plus complexe et moins transparent et peut être particulièrement risqué en période de crise (comme celle de 2007). Le marché a été profondément affecté par la crise des subprimes. On parle maintenant d’actifs « toxiques ».
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