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Qu’est-ce que l’amortissement comptable ?

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Dernière modificationnov. 2020Lecture : 3 minutes

Pour une entreprise, la notion d’amortissement comptable est de la plus haute importance. En effet, il doit être calculé à la fin de chaque exercice comptable. Ce principe d’amortissement fut utilisé dès le XVIe siècle par les marchands italiens de Venise et de Toscane qui incorporaient déjà à leur comptabilité la notion de dépérissement, ou d’obsolescence, de leurs machines et outils. Comment définir précisément l’amortissement comptable ? Quels en sont les enjeux principaux ? Comment le calculer ? Beaucoup de questions sur un sujet très précis auxquelles nous allons tâcher de répondre dans cet article.

Qu’est-ce que l’amortissement comptable ?

Selon le site officiel des impôts (www.impots.gouv.fr), « l'amortissement d'un actif est la répartition de son montant amortissable, c'est-à-dire de sa valeur brute sous déduction de sa valeur résiduelle, en fonction de son utilisation, étant précisé que le mode d'amortissement est la traduction du rythme de consommation des avantages économiques attendus de l'actif par l'entité. »

En d’autres termes, lorsqu’une entreprise acquiert un actif (bien, terrain, machine…), elle immobilise des fonds. Or, au fur et à mesure du temps qui passe, l’obsolescence (physique ou technique) fait perdre de la valeur à cet actif. Il faut donc réévaluer le montant des immobilisations en fonction de ces informations.

Chaque année fiscale doit être clôturée avec une expression de l’amortissement comptable, pour pouvoir avoir une idée précise du patrimoine de l’entreprise.

Quels sont les enjeux de l’amortissement comptable ?

L’amortissement comptable des immobilisations permet, entre autres :

- de prouver juridiquement la dépréciation d’un actif à cause de l’obsolescence ou de l’usure

- de souligner l’importance financière du renouvellement des immobilisations

- d’informer sur le coût de détention du capital fixe

- de procéder à des déductions fiscales en fonction des besoins de l’entreprise (certains renouvellements de matériel sont soumis, par exemple, à des allègements d’impôts).

Quelles sont les immobilisations amortissables ?

Toute immobilisation est amortissable tant qu’il est possible de déterminer une durée à son usage. Cette utilisation doit être limitée dans le temps, puisque c’est la notion même d’usure qui permet un amortissement. Si votre machine ne s’abîme pas et qu’elle utilisable en réalité à l’infini, vous ne pouvez pas l’amortir en comptabilité puisqu’elle ne perd pas de valeur.

Ainsi, les terrains et les œuvres d’art ne sont pas concernés ni compatibles avec l’amortissement comptable.

En revanche, toutes les immobilisations suivantes sont amortissables :

- les constructions, locaux, installations et autres bâtiments

- les machines, outils et matériels industriels

- les véhicules et les ordinateurs

- les meubles

À cela peuvent s’ajouter certaines immobilisations non physiques comme les brevets, les licences, les logiciels, les sites Internet etc…

Comment calculer l’amortissement comptable

Avant de vous lancer dans des calculs, vous devez connaître les durées d’amortissement des immobilisations, qui doivent correspondre à la durée réelle d’utilisation de l’actif par l’entreprise. La plupart des entreprises, hormis les très grandes firmes, sont invitées à utiliser des durées d’usage admises par l’administration fiscale.

Elles sont les suivantes :

- entre 6 et 10 ans pour le matériel

- entre 5 et 10 ans pour les outils

- entre 4 et 5 ans pour les véhicules

- 10 ans pour les meubles

- 3 ans pour les ordinateurs et les logiciels

- 5 ans pour les brevets

Comme expliqué plus haut, certaines entreprises ne peuvent utiliser ces durées génériques et doivent rechercher les durées d’utilisation exactes. Les entreprises concernées sont celles qui ont plus de 50 salariés et un chiffre d’affaires HT supérieur à 8 millions d’euros.

Passons au calcul de l’amortissement comptable lui-même. Il existe trois façons de procéder :

L’amortissement linéaire : vous répartissez régulièrement la perte de valeur des immobilisations sur la durée de vie de l’actif. C’est la méthode la plus utilisée fiscalement. Il vous suffit de procéder au calcul suivant (100/ nombre d’années d’utilisation) %. Par exemple, pour un meuble amorti en 10 ans, le taux d’amortissement sera de 10 % par année complète.

L’amortissement variable : cela revient à amortir un actif selon les unités qu’il consomme. Par exemple, pour un véhicule, il conviendra de l’amortir au prorata du nombre de kilomètres. Ces unités doivent rester fixes, du début à la fin de l’utilisation de l’actif.

L’amortissement dégressif : c’est une méthode qui permet de constater une dépréciation plus importante lors des premières années de la durée de vie de l’actif. Fiscalement, c'est une incitation à l'investissement.

Pour calculer le taux de l'amortissement dégressif, on applique un coefficient au taux linéaire, qui varie en fonction de la durée de vie du bien. Les taux sont les suivants :

- entre 3 et 4 ans : 1,25 au 1,75

-entre 5 et 6 ans : 1,75 ou 2,25

-7 ans et plus : 2,25 ou 2,75 

L’amortissement comptable n’est pas le plus simple des calculs, mais il peut permet d’étaler les investissements et les immobilisations de manière contrôlée. Comme toujours, n’hésitez pas à demander l’aide des professionnels de la comptabilité, au moins dans un premier temps, afin de vous familiariser avec ces processus pas toujours évidents.

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